Fans de Marvel, circulez y a rien à voir. Je ne m'attarderai pas à vous dire tout le bien que je pense du film "X-men origins: Wolverine", qui, bien que pouvant être un bon divertissement si vous avez pris le loisir de vous arracher la moitié du cerveau, est un navet comme on en fait peu avec autant de moyens. On passera sur le jeu d'acteur de Hugh Jackman pour qui j'éprouve à peu près autant de respect que Mark Walhberg (c'est dire!!) pour s'arrêter sur les effets spéciaux assez réussis. Malheureusement, on dirait bien que c'est le seul critère requis de nos jours pour qu'un film cartonne au box-office, à part peut-être filmer des gens du Nord en train de se taper des Fricadelles.

C'est pourquoi j'ai décidé d'ignorer aujourd'hui les joies des nouvelles sorties pour revenir sur quelques films bien plus intéressants, à voir de toute urgence avant de se prendre la loi Hadopi en pleine face.

Tout d'abord, Chat noir, chat blanc, un des chefs-d'oeuvre complètement déjanté de Maitre Kusturica.

Matko est un gitan mythomane et magouilleur qui vit avec son fils Zare, honnête et débrouillard, sur le bord du Danube. Suite à un vol de wagons de marchandises raté, il se retrouve coincé entre Grga (ci-dessus), parrain local faussement sénil qui a financé le coup et Dadane, un gangster sous cocaïne complètement incontrôlable. Et c'est ce dernier qui a volontairement saboté le coup de Matko pour l'endetter: ayant promis à ses défunts parents de marier sa soeur, un petit monstre aigri et furieux qui cogne dans tout ce qui bouge, il propose à Matko d'unir l'horrible Aphrodite à son fils Zare et ainsi oublier ce qu'il lui doit.
Mais Zare ne l'entend de cette oreille: il aime Ida, une fille sauvage qui danse n'importe comment devant sa télé, se moque de sa grosse grand-mère et tire à la carabine sur ses voisins. Vous ne comprenez rien? On s'en fout y a qu'à regarder! Pour vous résumer rapidement le film: des animaux qui courent, volent, copulent et s'incrustent dans toutes les scènes, des orchestres manouches qui débarquent à l'improviste pour faire la fiesta, des histoires d'argents et de magouilles, des gangsters qui écoutent de la techno, un garde du corps qui ne lache jamais sa bande-dessiné, une grosse chanteuse qui arrache des clous avec son cul, un géant qui attend le coup de foudre, et surtout le chat noir et le chat blanc qu'on retrouve régulièrement, symboles de l'altérité, du malheur et du bonheur qui peuplent indissociablement nos vies.

Plus léger maintenant mais toujours aussi jouissif, Fous d'Irène. Les frères Farrely avaient encore pris n'importe quoi le jour où ils nous ont écrit ça, pour la grande joie des dealers mexicains autant que pour la nôtre. J'invite par conséquent ceux qui ne l'ont pas vu ou revu au moins 10 fois de préparer le fauteuil avec le pot de chambre à portée de main. Ne serait-ce que pour éviter de se faire dessus à chaque grimace de Jim Carrey.

Charly est un type bien. Policier à Rhode Island, il évite pourtant les conflits, même quand sa femme accouche de triplés noirs. Le jour où elle les abandonne pour partir avec un chauffeur de limousine afro-américain nain, il enferme toute sa méchanceté en lui et devient une vraie carpette. Qu'une petite de 8 ans l'insulte, que le chien du vosin chie sur son gazon ou que la femme du voisin pique son journal pour le lire aux toilettes, il reste impassible et sourit. Mais arrive un beau jour où il perd complètement les pédales et devient Hank, un sale con bagarreur, manipulateur et ouvertement dégeulasse qui se permet tout ce que Charly n'oserai jamais. Et la situation se complique quand il rencontre Irène, jolie jeune fille trempée à son insu dans des histoires qui pourraient lui coûter la vie. Et c'est en oubliant ses médicaments à l'hotêl que Charly comprend que Hank surgira à chaque embrouille, le transformant en bombe à emmerdements prête à exploser à chaque coin de rue...

Ciiinémaaa, cinémaaaaaaa...

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