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L'écrimogène
4 mars 2009

Tchik et braaaaa

P1080053Appelez-le Tonio ! Mafioso Latino, à peine fier de ses origines portugaises ! Un vrai mec qui respecte le code de la rue comme ses principes. Ce métisse lusitano-gaulois a débarqué très tôt, vers 21 ans, dans une salle de boxe. Il ne l’a dès lors plus quittée. C’est donc avec le noble-art que notre homme a décidé d’unir sa destinée. Les femmes attendront.... C’est ainsi que chaque lundi-mercredi-vendredi (ou pas…), il martyrise le sac de frappe dix bonnes minutes avant de s’arrêter, repos oblige, pour souffler, respirer, inspirer, expirer, boire un coup, s’étirer, discuter, faire rêver les gamins de la salle une bonne demi-heure… Puis le bourricot retourne au front, irréfrénable, imperturbable, comme dominé par ses pulsions gitanes qui font de lui un bagarreur, un vrai. C’est qu’il en colle des « roustaves », le Tonio, à ce foutu sac de frappe, qui valdingue dans tous les sens. Ah oui, pardon : « roustave », c’est le terme qu’on utilise en « Chenouche », son dialecte, pour dire « branlée ».

Gauche - droite, et voilà qu’il se carapate…

Puis le gaillard, estimant s’être assez adonné les gants aux poings, termine son entraînement, toujours en marge des autres boxeurs de la salle, par un renforcement musculaire. Seul dans son coin, à l’ombre du show-business… Tonio pompe, re-pompe, pompe encore et toujours, jusqu’à s’enchaîner sans faillir une série de vingt, jusqu’à sentir l’acide lactique investir ses gros bras musclés et tatoués. Car les tatouages, comme la boxe, Seth Gueko ou la communauté des gens du voyage, est aussi l’un des centres d’intérêt du bonhomme. Fier comme Artaban, ou plus sûrement Mike Tyson, son idole, il aime exhiber son tribal sur l’épaule gauche, ses initiales AC en lettres gothiques sur l’avant-bras droit, ses chiffres fétiches 5-7 sur l’autre avant-bras.... Un vrai musée, qu’il est, le Tonio !P1080055

Seulement, dans la galerie de son palmarès trônent des titres encore trop peu nombreux. Seuls le gala cantonal de Smarves et le Battle de Santo Tirso sont venus couronner son entêtement. Qu’à cela ne tienne. L’heure de gloire ne sera se faire attendre. Pour peu que Tonio décide enfin d’aller au combat, et non plus fuir comme il le fit un soir d’hiver, pif en sang, après avoir essuyé les coups d’un vrai tueur, son pote Barrochez…


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Commentaires
B
le parcours troublant et émouvant d'un p'tit gavroche de smarves... snif... c'est qu'il en a fait du chemin le balafré depuis les campements... ouais le balafré c'est comme on l'appelait le p'tit gars. et pour l'histoire du pif en sang, comme tu dirais barros: "ahahahah". en tout cas chapiteau l('es)artiste(s)!
L'écrimogène
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